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La tradition de la jarretière au mariage

La jarretière. Tout le monde ne connaît pas cet accessoire féminin, qui date pourtant de plusieurs siècles. Vieille coutume, le jeu de la jarretière lors des mariages est aujourd’hui tombé en désuétude. En effet, d’aucuns trouvent la chose un peu trop vulgaire à leur goût. Qu’importe. Tous les goûts sont dans la nature et d’autres continuent de perpétuer la tradition dans l’allégresse du grand jour.

Petit retour en arrière

L’origine de cette coutume daterait de la préhistoire. En effet, des peintures de l’époque paléolithique, découvertes dans des grottes, montreraient des jeunes mariées portant des anneaux mystérieux sur leurs cuisses. Mais c’est au Moyen-âge que l’usage de la jarretière apparaît plus concrètement lors des mariages. Dans la tradition hébraïque, la jarretière de couleur bleue et blanche symbolisait l’amour, la virginité et la fidélité ; donc les futures mariées étaient fortement encouragées à porter cet emblème, et avec les bonnes couleurs, cela va de soi.

Quelques siècles plus tard, la jarretière était utilisée comme accessoire de lingerie. En effet ce petit ruban, noué au-dessus du genou, permettait à ces dames de maintenir leurs bas. L’Histoire veut que ce soit au XIVème siècle, pendant la guerre de cent ans, que cette coquetterie féminine soit à l’origine de la création du très prestigieux Ordre de la Jarretière, (ordre de chevalerie britannique le plus important au monde) par Edouard III d’Angleterre le 23 avril 1348. Ce serait lors d’un bal que le roi, dansant avec sa maîtresse, la Comtesse de Salisbury, aurait ramassé la jarretière (de velours bleu foncé, brodé de roses dorées et bordé de chaînes en or) de celle-ci tombée au sol. Afin de lui éviter les moqueries, il l’aurait noué à sa propre jambe en déclarant : « Messieurs, honni soit qui mal y pense. Ceux qui rient maintenant seront très honorés d’en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le chercheront avec empressement. »

C’est ainsi, qu’aujourd’hui encore, celles et ceux qui ont l’immense honneur d’être nommé Dames ou Chevaliers de la Jarretière, portent fièrement une boucle de velours bleu, avec la devise royale inscrite en lettres d’or, sur la jambe gauche pour les hommes et au bras gauche pour les femmes. Au fil du temps, la traditionnelle « vente aux enchères » de la jarretière de la mariée est instaurée. Dans une optique simple ; inciter tous les invités à participer au financement de la vie du jeune couple. De nos jours, les jeunes époux vivent déjà ensemble depuis plusieurs mois, voire plusieurs années et la liste de mariage a remplacé la jarretière.

Le principe du jeu de la jarretière lors du mariage

Pour les plus jeunes d’entre vous qui ne connaîtraient pas le jeu de la jarretière, voici quels en sont les principes. D’un côté, toutes les personnes prêtes payer pour voir la jeune mariée lever suffisamment sa robe pour que l’on aperçoive sa jarretière. De l’autre, toutes celles qui paieront pour que tel spectacle n’intervienne jamais. En somme, vous l’avez compris, les équipes se divisent bien souvent entre les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. S’en suit un jeu d’enchère que la jeune mariée peut animer de la scène. Plus elle jouera le jeu, et plus les enchères risquent de monter.

Bien sûr, tout dépend des contextes. Mais selon les différents retours d’expérience, il est préférable de ne pas attendre que la majorité des bouteilles soient vides, si vous décidez de vous amuser à faire saliver une partie de vos invités. Bien entendu, il s’agit simplement d’un jeu, à prendre au second degré. Pour éviter trop de dérapages, il est conseillé de limiter le temps des enchères. Le but de ce jeu, quand il est pratiqué, est simplement la participation de toute une foule pour la même cause. La jarretière ne devient qu’un prétexte.

Toutefois, si le vainqueur est un partisan de la jarretière dévoilée, il doit s’en aller quérir son bien. Et pas n’importe comment. En effet, le gagnant de l’enchère doit décrocher la jarretière de la cuisse de la jeune mariée… Avec les dents… Si l’autre camp l’emporte, la jarretière reste là où elle est. Mais on fait confiance au jeune marié pour tenter sa chance un peu plus tard dans la soirée. Ce jeu n’est pas du goût de tous. Il peut même s’avérer très gênant pour une jeune mariée pudique ou très timide. Si jeu de la jarretière il doit y avoir, c’est à la mariée seule de prendre la décision et d’en définir les limites. Toutefois, il peut exister des variantes, voire d’autres jeux dans lesquels la jarretière de la mariée resterait le cadeau. Mais celle-ci est remise de la main à la main. Ce qui, reconnaissons-le, est bien plus élégant que d’aller la décrocher avec les dents.

Mélanie:
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